Jean III ou l'irrésistible vocation du fils Mondoucet

La création:

 La pièce fut écrite et jouée par Sacha Guitry en 1912. Il n'a alors que 27 ans et obtient des critiques particulièrement élogieuses dans la presse :

Le Figaro : "On a beaucoup ri de tous les rires, depuis les plus fous jusqu'aux plus raisonnables. On a rit comme si la vie n'existait pas , comme si l'on n'avait jamais ri. Monsieur Sacha Guitry est une sorte de bienfaiteur". Robert de Flers.

Après la succès de 1912, Sacha Guitry refuse la reprise de Jean III. Ce n'est qu'en 1932 que son ami Robert Trébor obtient son accord avec une nouvelle distribution où figure Pierre Fresnay. En 1998,  la pièce Jean III ou l'Irrésistible Vocation du fils Mondoucet est reprise au Théâtre Montansier dans une mise en scène de Francis Perrin.

L'intrigue:

 Chez les Mondoucet, Paul, fou de théâtre, court toutes les salles de Paris pour se faire engager, au désespoir de son père qui préférait le voir employé dans la quincaillerie familiale. Afin de  remplacer un rôle, le régisseur du Théâtre Impérial vient solliciter l’aide de Paul ; son père, furieux, le chasse. Deux comédiens, Lambrequin et Léone viennent à leur tour supplier M. Mondoucet. Il se laisse attendrir mais... Mais Paul a disparu.

L'auteur:

Alexandre Guitry, dit Sacha Guitry, est né à Saint-Pétersbourg en Russie, le 21 février 1885 d'un père comédien et d'une mère journaliste. Élève peu brillant, il interrompt ses études à 18 ans pour entamer une carrière théâtrale. Durant celle-ci, il est à la fois dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste. Auteur très prolifique, il a écrit cent-vingt-quatre pièces de théâtre, dont beaucoup furent de grands succès. Il a également réalisé trente-six films (dont dix-sept adaptations de ses pièces), jouant dans la quasi-totalité d'entre eux, notamment Le Roman d'un tricheur, Désiré, Mon père avait raison, Quadrille, Ils étaient neuf célibataires, Si Versailles m'était conté...

Soupçonné d'intelligence avec l'ennemi pendant la collaboration, la justice finit par trancher pour un non lieu en 1947. Il poursuit alors sa carrière jusqu'à sa mort le 24 juillet 1957 à Paris (7e).